Sud-Kivu : JI de lutte contre l’homophobie et la transphobie,  LGBTIQ de Bukavu demandent aux autorités la protection de leurs droits et le respect de leur dignité

Une Journée d’exposition, des témoignages publics comme stratégie d’intervention sociale a été organisée à Bukavu par l’organisation Rainbow Sunrise Mapambazuko (RSM) en guise de la célébration de la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie à Bukavu.

Au cours de cette célébration, il a été démontré que la situation sécuritaire des personnes LGBTIQ de la Ville de la ville de Bukavu laisse à désirer.

Cette situation est caractérisée par une « indifférence » totale de la part des autorités, tant policières que politico-administratives.

Des incidents de protection enregistrés tout au long de six dernières années à l’endroit des personnes LGBTIQ, victimes de l’homophobie de leurs concitoyens donnent lieu à plusieurs manifestations d’intolérances et des crimes de haine.

«  L’intolérance face à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, réelle ou supposée à fait, non seulement que nombreux LGBTIQ ont fui leur milieux de vie respectif, mais aussi ceux qui y sont restés supportent au quotidien le lot d’intimidation, d’enlèvement, d’arrestation arbitraire, mais aussi de privation de leur liberté de circulation, d’association allant même jusqu’à les placer dans la clandestinité et dans l’isolement social » regrette RSM.

 C’est dans ce cadre que la Journée a été organisée pour plaidoyer pour la reconnaissance des droits humains et la protection contre les crimes de haine et de violences basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Cette activité a eu lieu au 19 km, ce 17 mai 2022. Elle a réunie 30 personnes venues des milieux institutionnels et milieux communautaires.

Cette journée avait comme objectifs d’amener les autorités de base et la police de proximité à prendre des mesures proactives pour :  protéger les personnes LGBTI contre les violences homophobes, empêcher les traitement cruels, inhumains et dégradants à l’encontre des personnes LGBTI et sauvegarder la liberté d’expression et de réunions pacifiques pour les LGBTI. 

« En d’autre termes, cette activité visait à mettre en place des alliances et synergies d’action avec les organisation des défense des droits humains pour le suivi des inégalités de genre et de protection contre les violences basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » explique l’organisation.

 En dépit des objectifs assignés à cette activité, et au regard de l’ampleur de l’homophobie dont sont victimes les personnes LGBTIQ  quelques recommandations ont été formulées en terme d’engagement par les participants.

Entre autres, protéger les gens contre la violence homophobe et transphobe, inclure l’orientation sexuelle et l’identité de genre comme des caractéristiques protégées dans les actions de lutte contre les violences basées sur le genre, mettre en place des systèmes efficaces pour enregistrer et rendre compte des actes de violence motivés par la haine et garantir les enquêtes et les poursuites effectives contre les auteurs de ces actes et la réparation pour les victimes de cette violence homophobe.

Les participants ont également soulevé l’urgence pour les autorités, d’empêcher la torture et le traitement cruel, inhumain et dégradant des LGBT , en poursuivant et en punissant de tels actes et en veillant à ce que les victimes obtiennent réparation.

Ils ont plaidé pour que des enquêtes soient menées sur tous les actes de maltraitance par les agents de l’État et traduire les responsables devant la justice et la tenue d’une formation appropriée aux agents de la force publique et garantir le contrôle efficace des lieux de détention.

Ils ont aussi recommandé l’intensification de la lutte concertée contre  la discrimination en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre en fournissant  des services d’éducation et de formation pour empêcher la discrimination et la stigmatisation des LGBTI. Sauvegarder la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique pour les LGBTI.

Pour eu,  toute limitation de ces droits doit être compatible avec la constitution du pays et ne doit pas être discriminatoire. Protéger les personnes qui exercent leurs droits à la liberté d’expression, d’association et la liberté de réunion contre les actes de violence et d’intimidation de la part de parties privées.

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