RDC : lancement  du processus d’identification biométrique des agents publics de l’État

Le vice-premier ministre en charge de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, a lancé le lundi 23 mai 2022, le processus d’identification biométrique des agents et fonctionnaires certifiés, réguliers de référence de l’administration publique (FRAP).

Cette cérémonie a été organisée à la place (Golgotha), en présence de tous les hauts cadres de l’administration publique, les secrétaires généraux de toutes les administrations, des directeurs généraux et autres directeurs chefs de service ainsi que de plusieurs centaines d’agents publics.

Ladite cérémonie a été présidée en présence du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et de plusieurs autres membres du Gouvernement.

Prenant la parole après le mot de bienvenue de la secrétaire générale de la fonction publique chargée des actifs, Le vice-premier ministre en charge de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau a indiqué d’entrée de jeu que c’est conformément à la vision du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, que le gouvernement s’est assigné dans son programme d’action, entre autre objectif, la mise en place d’une administration publique moderne, intègre et efficace, au service des citoyens.

S’adressant au premier ministre, Jean-Pierre Lihau, a rappelé l’état « calamiteux » dans lequel l’administration publique a été trouvée à l’arrivée du nouveau gouvernement. Il a cité entre autres, la non-mise à la retraite des agents éligibles, les recrutements irréguliers et irrationnels, sans considération préalable des vacances de poste, faisant ainsi exploser les cadres organiques des administrations, l’obsolescence des textes régissant l’administration publique, l’hyper matérialisation due à un trop faible degré d’informatisation, la précarité des conditions salariales et de travail des fonctionnaires de l’État, entraînant les prestations de faible qualité, et la non maîtrise des effectifs au sein des administrations publiques.

Pour J.P. Lihau, la maîtrise des effectifs représente un enjeu économique et social de premier rang.

« Elle est un enjeu économique dans la mesure où, les efforts entrepris pour maîtriser les effectifs de l’administration publique visent à nettoyer le fichier des agents actifs et passifs de l’État, de tous les cas de doublons, des fictifs et de toutes les autres formes d’irrégularités qui surplombent la masse salariale et ne cessent de saigner le trésor public. La maîtrise des effectifs, disons-nous, permettra donc une maîtrise de l’enveloppe de rémunération, dont les dépenses dépassent, à ce jour, je l’ai dit la moitié des ressources propres de l’État et ce, en contradiction avec les normes régionales et internationales en la matière », a expliqué Jean-Pierre Lihau.

Et de poursuivre : « Enfin, la maîtrise des effectifs est un enjeu social de premier rang dans la mesure où elle garantit la qualité de la dépense publique, permettant de réorienter les économies dégagées du nettoyage du fichier des effectifs vers le financement des dépenses à caractère social, notamment le payement des agents non payés (NP), la valorisation de la situation pécuniaire des actifs, des retraités et rentiers, l’amélioration des conditions socio-professionnelles des agents».

À l’en croire, cette cérémonie constitue un acte solennel et un grand symbole d’engagement du gouvernement tout entier à relever les défis de la maîtrise des effectifs et de la masse salariale de l’administration, en vue de l’avènement prochain d’une administration congolaise moderne dont le fonctionnement devra répondre au triptyque : un poste, un agent, un salaire rompant ainsi avec les mauvaises habitudes du passé.

Il sied de noter que nul n’aura besoin de se déplacer vers la fonction publique pour se faire identifier, car dans le souci de préserver le bon fonctionnement des services, les équipes de la direction de la base des données numériques des ressources humaines de l’État du ministère de la fonction publique se déploieront auprès de tous les services concernés, et procéderont à toutes les tâches d’identification sur les lieux des sectoriels respectifs.

Signalons que l’identification biométrique va commencer par les services centraux des agents déjà certifiés au fichier de référence et après viendra le tour des provinces, pour les services déconcentrés afin de faire la remontée des données pour avoir un fichier unique de référence qui augure une nouvelle ère dans le combat que mène le vice-premier ministre Jean-Pierre Lihau dans la lutte contre les doublons, les agents fictifs, les cumulards et toute autre forme de dysfonctionnement.

Prenant la parole à son tour pour clôturer la cérémonie, le premier ministre Sama Lukonde, a félicité le vice-premier ministre de la fonction publique, pour la matérialisation de la vision du chef de l’État visant le redressement et la modernisation de l’administration publique.

« Et je voudrais féliciter non-seulement les agents qui ont participé à ce travail participatif qui demande l’adhésion de tous pour que nous puissions réussir… Et je vais aussi au-delà de ça, remercié et félicité Monsieur le vice-premier ministre, ministre de la fonction publique pour cette matérialisation. Les travaux qui devront se poursuivre en province pour être finalisés, vont permettre une meilleure gestion de notre administration publique. Ne l’oublions pas, toute la structure de l’État repose sur vous », a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.

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