Kalehe: la RN 2 Goma-Bukavu se transforme petit à petit en sentier et la végétation y prend progressivement place

Depuis l’effondrement des ponts Makelele, Hundu dans le groupement Mbinga Nord et celui du pont Luzira dans le Mbinga Sud, la route nationale numéro 2 Goma-Bukavu axe territoire de Kalehe tend à s’effacer sur la carte des routes nationales.

Cette affirmation n’est pas nôtre mais des populations riveraines de cette route spécialement celles du tronçon Makelele et Nyabibwe qui vivent le véritable calvaire de cette route dont le délabrement très avancé n’est plus à décrire.

Par ailleurs, sur l’axe Makelele-Kiniezire, une bonne végétation a pris déjà une place importante sur le lit de cette route qui vient de réaliser plusieurs mois sans mouvement des véhicules faute de ces trois ponts qui ont cédé, un élément qui permet à cette végétation de prendre une certaine hauteur en toute quiétude.

Bahati Franck, un conducteur de moto que nous avons rencontré sur cette route indique << C’est déplorable, nous ne pouvons plus parler d’une route à ce niveau. Nous forçons la vie sur ce sentier. Un sentier oui, c’est comme ça qu’il faut l’appeler. >>

Et de renchérir << Je ne sais pas si les députés nationaux que nous avons élus plaident pour cette route. Tout ce que je crois est que notre Président qui était venu compatir avec nous à Mukwidja lors du naufrage de nos frères est très compatissant. Il ne pouvait pas se taire face à cette dégradation de cette route mais il semble que nos députés nationaux ne lui disent pas la réalité.>>

Cette réaction rencontre plusieurs autres de la société civile de Kalehe dans sa diversité qui a proposé, il y a quelques mois , que des travaux d’entretien de cette route soient réalisés en attendant que le projet d’asphaltage de cette route en voie de disparition devienne une réalité.

Notez, c’est depuis octobre 2022 que plusieurs ponts ont été emportés par les eaux de pluie en forte puissance sur cette route laissant ainsi plusieurs entités sur le long de celle-ci isolées. Pour l’heure aucun véhicule ne fréquente cette route pourtant d’intérêt national et les rares motos qui osent s’y frayer un passage vivent le pire calvaire.