Bukavu : grève des enseignants, certains parents parlent de l’insouciance des autorités et s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants

Certains parents des enfants des écoles publiques de Bukavu  s’inquiètent sur l’avenir de leurs enfants suite à la persistance de la grève des enseignants. C’est ce qu’ils ont fait savoir à un reporter de Top BUZI ce lundi 23 janvier 2023.

Selon une maman scolarisant ses enfants à l’école primaire de Bagira, depuis un temps les enseignants avaient décrété une grève et les autorités sont restées indifférentes. Elle pense que ce comportement est dit au fait que la majorité de ces autorités scolarisent leurs enfants dans des écoles privées et d’autres à l’étranger.

« Nos autorités sont restées indifférentes quant à la situation actuelle de nos enfants. La grève ne leur dit rien, c’est comme si rien n’était. C’est parce que leurs enfants étudient dans des bonnes conditions à l’étranger et d’autres dans des écoles privées ». s’est-t-elle indignée.

Un autre parent quant lui pense que la gratuité de l’enseignement de base s’est transformé en une gravité de l’enseignement.

« Il ne se passe plus deux ou trois mois sans que les enseignants ne parte en grève, l’éducation de nos enfant est perturbée chaque année. Nos autorités semblent ne pas démontrer la volonté de matérialiser la gratuité qu’ils prennent pour un des succès du pouvoir actuel. D’ailleurs, dans le contexte actuel, les autorités devraient faire tout pour corriger et asseoir toutes les innovations qu’ils avaient entreprises depuis le début de leur pouvoir. Nous demandons au gouvernement de répondre aux revendications des enseignants pour que les enfants reprennent le chemin de l’école. » Analyse-t-il.

Contacter Marc Kambura, délégué syndical de la Synergie des Enseignants du Congo à l’école primaire Munganga, renseigne que la grève réclame le paiement de six mois d’arriérés de la prime de réajustement de la gratuité.

« Les enseignants conditionnent la rentrée par le paiement de 20.000FC de réajustement de la prime de gratuité. Nous avons vu la lettre du vice-ministre du budget instruisant son camarade de finance pour qu’il procède au paiement progressif de cette fameuse prime. Le gouvernement a promis payer deux mois la semaine passée et trois mois la semaine que nous avons commencée aujourd’hui. Mais ce n’est pas fait. Et même s’il payait les deux mois, les enseignants refusent de reprendre le chemin de l’école. » S’exclame-t-il.

Pour rappel, ces enseignants avaient décrétés la grève depuis décembre dernier avant de commencer les examens grâce à des négociations du ministre provincial de l’enseignement primaire, secondaire et technique. C’est le 09 janvier qu’ils l’avaient reprise après avoir constaté l’indifférence des autorités.

Fiston Aksanti

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