Bukavu : encore un vol au bureau de RSM, certaines sources parlent d’un acte commandité par des « voisins » à la chasse de 7 femmes transgenres qui y étaient logées

Des ordinateurs et autres biens ont été volés dans la nuit du mardi 8 à ce mercredi 9 novembre 2022 au bureau de l’organisation Rainbow Sunraise Mapambazuko (RSM) à Bukavu en République Démocratique du Congo.

Des personnes rencontrées sur place ce mercredi matin devant le bâtiment abritant le bureau de cette organisation qui œuvre pour la promotion et l’encadrement des minorités sexuelles ont soupçonnent des voisins qui seraient depuis quelque temps à la chasse des sept femmes transgenres qui étaient logées dans un local dudit bureau pour les persécuter.

Des personnes non encore identifiées ont cassé les vitres et les fers de la fenêtre pour s’introduire dans le bureau de cette organisation, emportant avec eux, deux ordinateurs, une imprimante  et d’autres biens de valeurs.

Les responsables de cette organisation quant à eux, parlent d’un acte qui devient répétitif et qui vise à saboter le travail de leur organisation suite à la position sociale des personnes qu’elle encadre.

Ils renseignent que depuis juin 2022 sept femmes transgenres étaient poursuivies à Walungu où elles étaient soumises aux travaux champêtres pour les pousser à renoncer à leur orientation sexuelle.

Les sept femmes transgenres ont réussi à échapper pour trouver refuge à Bukavu. Elles auraient fait Bukavu-Walungu à pied pour rejoindre la ville de Bukavu.

C’est dans ce sens que RSM les a accueillies pour les loger provisoirement dans un local car n’ayant pas où vivre.

Au bureau de RSM, ces femmes transgenres ont fait plus de trois mois, ce qui aurait attiré la curiosité des voisins. Certains jeunes du quartier auraient également menacé de lapider ces dernières.

Actuellement ces femmes transgenre vivent sans abri mais également nous apprenons que les responsables de cette organisation vivent en insécurité.

Il faut dire que la situation de la communauté LGBT devient de plus en plus inquiétante au Sud-Kivu. Au mois de mars 2020, un cambriolage du bureau de cette organisation a encore été signalé.

Quelques mois plus tard soit aout 2021, des activistes LGBT ont été menacés et harcelés à Kamituga.

Cette situation qui perdure, inquiète plusieurs défenseurs des  droits de l’homme et les organisations qui œuvrent pour la protection des minorités sexuelles en République Démocratique du Congo.

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